L'alimentation
de la voie
Je
ne donnerai pas ici des indications du style "entraxe de voie",
"rayon de
courbure" ou autres : Reportez-vous, par exemple, aux documents
NMRA
ou du MOROP
mais quelques conseils pour préparer la voie, les appareils,... au
"Digital".
En
fait, il n'y a pas grand chose à dire de plus par rapport à une
alimentation conventionnelle (courant continu). C'est sur que le
courant c'est de l'alternatif mais il faut respecter la continuité
du branchement pour éviter les court-circuits. On peut donc
utiliser un code couleur de fil pour mieux se repérer. Ici Noir
pour le rail interne, Rouge
pour le rail externe.
Cas
d'une alimentation classique
où, par exemple, le réseau ne sera pas
géré par ordinateur |
Si le réseau
dispose d'une longueur de voie réduite : L'alimentation
peut se faire en deux points. Il ne restera plus qu'à
garantir une bonne continuité du courant entre les coupons
de voie avec des éclisses ou une soudure de bonne qualité. |

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Pour un réseau
plus conséquent, l'alimentation de la voie doit être
réalisée en multi-point. On utilise donc un câble de
forte section parcourant le réseau appelé FEEDER
(dissimulé sous le réseau) et tous les 1,5 à 2 mètres on
se vient piquer le courant sur le feeder avec des fils de
section moins importante pour réalimenter la voie. |

__
__ __ __ Câble du Feeder
- - - - - - - - - - Câble de repiquage
Par
exemple : La section de fil pour le feeder est de 1.5, pour
les fils de repiquage du 0.5 est suffisant et surtout facile
à dissimuler et à souder au rail. |
Pour un réseau
beaucoup plus conséquent ou lorsque la puissance du booster
de la centrale devient insuffisante, le découpage du réseau
en partie complètement isolée est à envisager. Chaque
partie devra être alimentée indépendamment par un booster et
un transfo. Ces boosters devront être
connectés à la centrale par un câble et à un connecteur
spécifique. L'utilisation d'un Feeder est encore à
exploiter. |

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La
Boucle de retournement
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Comme en conventionnelle, la boucle de
retournement en numérique pause des problèmes d'inversion
de polarité et donc de court-circuit. Pour y remédier, un
module de gestion de boucle est à installer pour alimenter
la voie interne qui sera isolée de reste du réseau.
Voici un exemple d'utilisation d'un module de boucle. |
Les appareils de
voies
Pensez aussi à l'isolation des appareils de
voies : Les aiguilles qui dévient sur les autres rails et c'est
souvent le court-circuit assuré!!!!. Mais pas d'inquiétude ce
problème se rencontre aussi en conventionnel. Donc vérifiez bien
l'utilisation de vos appareils et s'il y a lieu à leur isolation
pendant leur pose...
Cas d'une alimentation classique et par module
où, par exemple, le réseau sera aussi géré par
ordinateur |
Au dessus,
nous avons décrit l'alimentation d'un réseau de la manière la
plus classique, c'est à dire que la commande des aiguillages et
le pilotage des engins se fera à vue. Mais vous pourriez avoir
envie de vous faire aider par votre ordinateur. Dans ce cas, un
logiciel pourra piloter les éléments numériques de votre réseau
et de gérer les itinéraires de vos engins. Pour ce faire, le
logiciel aura besoin de connaître la position des engins présents
sur le réseau. L'utilisation de modules de rétro-signalisation
pourront alors renseigner le programme sur la présence d'engins,...
sur un tronçon de votre réseau. Il
existe deux types de modules de rétro-signalisation :
Module
par contact
Reprend
la possibilité d'utiliser des détecteurs ponctuels (Pédale de
voie, ILS,....). Dés qu'engin,... passera au niveau du détecteur,
le module enverra une information au logiciel (via la centrale) qui
actionnera une commande à un train à un endroit précis, un
passage à niveau, l'allumage d'un feu...

Module
par consommation de courant
Celui-ci
est plutôt approprié pour détecter la présence d'engins,
convois,... sur une section de votre réseau. Il permettra de gérer
le démarrage, le ralentissement, l'arrêt des engins et de gérer
leur parcours et leurs itinéraires à l'écran. En pratique, il
sera ici nécessaire d'isoler ces sections du reste du réseau. Des
coupures sont à prévoir et chaque section est alimentée par une
sortie d'un
module alimenté lui-même par la centrale ou un booster. Dès
qu'un engin, passant sur une section, consommera du courant par son
moteur, éclairage, essieu graphité... le module enverra une
information de présence au logiciel (via la centrale).
Exemple
d'alimentation de sections avec module

Dans cet
exemple, deux sections de voies sont isolés en créant des coupures
sur un des rails (pas les deux). Ces sections sont alimentées par
l'intermédiaire d'un module. Généralement un module peut gérer 8
sections. Pour une question d'organisation, le rail interne est
celui que je prends pour supporter les coupures. On pourrait
prendre cet exemple pour créer une zone de ralentissement et une
zone d'arrêt.
A
noter que l'on peut transformer des sorties d'un module
par contact en détection par consommation de courant en intercalant
des détecteurs(montage facile à réaliser) : Voyez le détecteur
type DP1 et un
autre
montage plus rudimentaire. Cela permet d'avoir les deux types de
détection avec un même module, d'éviter d'acheter un module
pour quelques sorties(selon les cas) et d'utiliser un même module
pour différentes parties isolées d'un réseau.

Dans
cet exemple, on utilise un module par contact avec deux détecteurs
pour alimenter des zones isolées du réseau . Sans cette astuce on aurait
du acheter deux modules. Sur mon réseau, j'utilise cette technique
pour surveiller les sections internes d'une boucle de retournement
alimentée et gérée par un booster/bouche (Power3 d'Uhlenbrock).
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